Vous envisagez de vous installer à Nîmes ? Vous y pensez pour un investissement immobilier, un déménagement ou simplement une visite prolongée ? Alors vous avez raison de vous demander : quels sont les quartiers à éviter à Nîmes ? La ville possède de nombreux atouts, une richesse historique indéniable, un climat ensoleillé… mais comme dans beaucoup de grandes villes françaises, certains secteurs sont plus sensibles que d’autres.
Je vous propose ici un décryptage complet – avec chiffres à l’appui, témoignages, projets de rénovation, et conseils pratiques – pour que vous puissiez prendre toutes vos décisions avec confiance. On ne va rien vous cacher, et on va surtout répondre aux vraies questions que vous vous posez quand on parle de “quartiers à éviter” dans une ville comme Nîmes.
| 🚫 Quartier à éviter | 📉 Problèmes majeurs | ⚠️ Niveau de précaution | 🔧 Projets en cours |
|---|---|---|---|
| Pissevin | Insécurité, pauvreté, trafic | Très élevé | Rénovation urbaine (NPNRU) |
| Valdegour | Violences, isolement | Très élevé | Réhabilitation & soutien associatif |
| Chemin-Bas d’Avignon | Délinquance, peu de commerces | Élevé | Zone de sécurité prioritaire |
| Mas de Mingue | Sécurité, logement vieilli | Moyen à élevé | Prix attractifs, dynamismes locaux |
Pissevin : le quartier numéro 1 à éviter à Nîmes ?
Commençons par un nom qui revient régulièrement dans les discussions : Pissevin. Ce quartier situé dans le Grand Ouest nîmois, à proximité du centre, accueille environ 16 000 habitants. Il a été construit dans les années 60-70, à une époque où la demande en logement explosait.
Pourquoi Pissevin est-il autant pointé du doigt ?
Depuis plusieurs années, Pissevin est touché par l’insécurité. Le quartier fait souvent la une des journaux pour des faits divers graves. Voici quelques constats frappants :
- 69 % de la population vit sous le seuil de pauvreté
- Un revenu médian très bas : 4 692 € par an
- Un taux d’échec scolaire élevé malgré des dispositifs de soutien éducatif
- Problèmes structurels des immeubles, nombreux bâtiments dégradés
Le quartier est aussi fortement marqué par le trafic de stupéfiants qui gangrène la vie locale. En 2024, un important poste de police y a même été incendié, et les forces de l’ordre y mènent régulièrement des opérations massives dites « place nette ».
Un climat d’insécurité qui impacte le quotidien
Si vous parlez avec certains habitants, beaucoup diront qu’ils souhaitent partir mais qu’ils n’en ont tout simplement pas les moyens. Le sentiment qui revient le plus souvent ? L’abandon. À cela s’ajoutent :
- Peu de commerces de proximité : certains ont fermé après des incendies
- La médiathèque Marc Bernard a dû fermer pour raisons de sécurité
- Les agents municipaux eux-mêmes sont menacés par les trafiquants
- Les logements sont difficiles à vendre ou à louer en raison de la mauvaise image
Quels sont les projets en cours à Pissevin ?
Pissevin a été intégré dans le Nouveau Programme National de Rénovation Urbaine (NPNRU), avec un budget colossal de 470 millions d’euros partagé avec d’autres secteurs en difficulté.
Parmi les réalisations et prévisions :
- Démolition de deux bâtiments désaffectés prévue en avril 2025
- Réhabilitation du cœur de quartier en cours
- Reconstruction d’une résidence accueillant à la fois logements sociaux et privés
- Création d’activités pour les jeunes via des associations locales comme Paséo
Malgré ces efforts, la situation reste tendue. Les investissements sont là, mais le résultat à long terme est encore incertain. Pour le moment, Pissevin reste l’un des quartiers les plus sensibles de Nîmes.
Valdegour : un voisin tout aussi touché par les problématiques sociales
À juste quelques rues de Pissevin, on trouve Valdegour. Ce quartier a connu la même époque de construction dans les années 60 et une trajectoire semblable en matière de difficultés urbaines. Ensemble, Pissevin-Valdegour forment l’un des plus grands ensembles d’habitat social de la ville.
Valdegour est également fortement stigmatisé par sa réputation, entretenue par les médias et alimentée par de nombreux faits divers.
Quels sont les problèmes rencontrés à Valdegour ?
Le quotidien dans ce quartier n’est pas facile pour une grande partie de ses habitants. Voici ce qu’il faut retenir :
- 69,1 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté
- La population est jeune, mais souvent sans diplôme
- Les logements sociaux sont vieillissants et mal entretenus
- Les nuisances sonores sont fréquentes, surtout le soir
- Sentiment d’enclavement dû à un manque de transports efficaces
En 2023, un bus a même été retourné par une soixantaine de jeunes en pleine rue — une image malheureusement symptomatique.
Quels sont les efforts actuellement menés ?
Comme pour Pissevin, Valdegour bénéficie du plan NPNRU. L’objectif est de repenser le quartier dans son ensemble sur plusieurs années. Certains des projets prévoient :
- Réhabilitation des logements sociaux
- Création de meilleures liaisons de transports en commun
- Soutien associatif par des structures comme HumaNîmes et PIMMS Médiation
Malgré cela, certains habitants dénoncent un manque d’écoute de la part des bailleurs sociaux et des pouvoirs publics.
Est-ce un quartier à fuir absolument ?
Disons plutôt que si vous envisagez de vous installer à Nîmes pour la qualité de vie, la tranquillité et la sécurité, Valdegour ne cochera pas toutes les cases. Néanmoins, comme pour Pissevin, tout n’est pas noir. Il existe des projets qui peuvent redonner espoir aux habitants, mais ces changements prendront du temps.
D’autres quartiers sensibles à Nîmes : quels sont-ils ?
Pissevin et Valdegour sont clairement les deux quartiers les plus souvent cités comme zones à éviter à Nîmes. Toutefois, ils ne sont pas les seuls à présenter quelques fragilités.
Chemin-Bas d’Avignon : une zone en transition
Autre quartier régulièrement catégorisé comme “sensible” : Chemin-Bas d’Avignon, situé au sud de la ville. Il est classé en zone de sécurité prioritaire depuis 2013. Là encore, les habitants font face à des défis comme :
- Faible attractivité du parc immobilier
- Délinquance urbaine en soirée
- Manque d’espaces verts et de commerces de proximité
Ce quartier fait aussi partie des secteurs en mutation grâce à des projets de rénovation urbaine. Mais, en l’état actuel, il est préférable d’y aller avec prudence et de bien s’informer avant un achat ou une location.
Mas de Mingue : entre difficultés et potentiel
Situé à l’est de la ville, Mas de Mingue est un autre quartier considéré comme en difficulté. Il partage bon nombre de problématiques avec les zones évoquées précédemment :
- Un parc immobilier vieillissant
- Une forte densité de logements sociaux
- Des problèmes récurrents de sécurité
Cela étant dit, certaines personnes apprécient le côté communautaire du Mas de Mingue. Les prix immobiliers y sont également très accessibles, ce qui peut représenter une opportunité d’investissement pour les plus avertis… à condition d’être accompagnés et bien informés.
Alors, où vivre sereinement à Nîmes ?
Après avoir parlé de ces quartiers à éviter, vous vous demandez sans doute maintenant : où habiter à Nîmes pour éviter les mauvaises surprises ? Voici quelques suggestions selon vos priorités :
Pour un cadre de vie agréable et central
- Écusson : le centre historique, charmant et vivant
- Jean-Jaurès : très apprécié des familles, proche du centre
Pour un environnement plus paisible
- Camplanier : quartier verdoyant et calme
- Courbessac : résidentiel et tranquille, idéal pour les familles
Conseils pour bien choisir son quartier à Nîmes
Avant de prendre une décision, n’oubliez pas de :
- Visiter le quartier à différents moments de la journée
- Consulter les chiffres de délinquance (par la préfecture ou via les services municipaux)
- Discuter avec des habitants actuels
- Regarder les projets de rénovation urbaine en cours
- Estimer la plus-value potentielle si vous achetez
Un quartier en difficulté aujourd’hui peut être transformé demain, mais il est important de connaître vos priorités : sécurité, cadre de vie, accessibilité, ambiance générale…
Rester informé et faire des choix éclairés
En résumé, si vous cherchez à vivre dans un quartier calme, familial et sécurisé à Nîmes, il est préférable d’éviter Pissevin, Valdegour et Mas de Mingue pour le moment. Chemin-Bas d’Avignon mérite aussi attention. Ces zones, bien qu’elles soient aujourd’hui engagées dans des projets de transformation, présentent encore des défis importants pour les résidents et les investisseurs.
À l’inverse, la ville de Nîmes offre d’autres secteurs clairement plus accueillants et stables pour s’y installer ou investir sereinement. Chaque quartier a son histoire, ses projets, ses efforts… Mais choisir un endroit où vivre, ce n’est pas prendre ce genre de décision à la légère.
Alors informez-vous, visitez, posez des questions. Parce que mieux vous connaîtrez Nîmes, mieux vous saurez où poser vos valises !
